Dès 2009, les Transbordés ont constaté par enquêtes l’insuffisance de la présence et de l’utilisation de l’héritage de Jules Verne dans sa ville natale. Des enquêtes ont révélé un attachement patrimonial au grand écrivain et visionnaire, référence internationale (2e écrivain mondial publié, selon l’UNESCO).
Sur la butte Sainte-Anne, le petit musée dominant la Loire et la sculpture de Jules enfant à côté du Capitaine Némo ont le mérite d’exister ; les élites sont cependant d’accord pour affirmer qu’on ne rend pas justice au plus célèbre des Nantais ; sa contribution à l’attractivité de la Ville est trop faible.
Au cours de l’hiver 2010-2011 fut organisée par les Transbordés une mission d’études en Allemagne et en Suède : il en ressortit que dans les pays du Nord existent des centres d’interprétation scientifiques autrement accessibles à la jeunesse. En France, l’exemple magistral est la Cité des Sciences et de l’Industrie de La Villette, sur 55 ha, qui emploie près de 300 personnes, avec une fréquentation annuelle dépassant 3 millions de visiteurs. Gouffre financier financé à 75 % par les contribuables de tout le pays.
Après un tour de France d’institutions plus modestes, les Centres de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI), on a pu constater une grande carence dans l’Ouest, le seul outil d’envergure étant le Futuroscope de Poitiers.
L’Ouest est singulièrement dégarni en matière d’interprétation des sciences, de préhension du futur, notamment par les jeunes générations.
Le CCSTI de Rennes est petit, et ceux de Ploemeur-Bodou, Lorient ou Brest sont destinés à des publics spécifiques : la mer et l’espace.
Les Transbordés se sont plutôt intéressé aux Phänomenta allemands de Flensburg ou Bremerhaven, et particulièrement à Tom Tits, près de Stockholm, lequel propose 600 expériences sur 16 000 m2.
Extrait du Rapport au
Conseil de développement
du 3 juin 2010
L’outil nouveau, nous l’avons déposé et baptisé VERNOSCOPE.
Voici la définition que nous en proposons :
Le « Vernoscope, s’il devait voir le jour à Nantes, serait une conception bicéphale.
S’il fallait, parmi les quelque 600 expériences proposées à Tom Tits ne retenir que celles qui s’intéressent au maritime, à l’aérien, à l’espace, aux formes d’énergie et à la protection de la terre, on en trouverait une centaine. Et cela pourrait justifier assez vite plus de 1000 m2.
La deuxième partie est totalement à inventer : la transposition, au XXIe siècle, d’idées que Jules Verne avait eues au XIXe. Là, il faut faire appel à la créativité de concepteurs assistés d’ateliers compétents : plusieurs milliers de m2, dont une partie à ciel ouvert.
Assistés par l’Université, les ateliers qui ont su avec tant de brio concevoir Les Machines, le Manège des Mondes Marins, pourraient être en recherche à partir de 2013 ; dans le cadre d’un tel projet, ils ne seraient assurément pas en peine de phosphorer sur des sujets verniens !
Quant au bâtiment, il pourrait jouxter l’escale des paquebots et utiliser les mêmes logistiques (bus, parkings, etc.) entre la carrière de Miséry et le Quai Saint-Louis.
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Dossier de Place Publique
Rapport au Conseil de Développement